Resilience of tundra vegetation to disturbance by herbivores can be low and lead to ecosystem state shifts. Pink-footed geese Anser brachyrhynchus are the most numerous herbivore on Svalbard and disturb vegetation when foraging for below-ground plant biomass (grubbing). We assessed grubbing extent (occurrence of vegetation disturbance) and intensity (proportion of vegetation disturbed) in 2006/07/08 when goose numbers were approximately 56,000 and in 2013 when they increased to approximately 81,000. Despite a 36% increase in population size, in 2013 the grubbing extent at pre-breeding sites was similar to that in 2007/08 but grubbing intensity was lower. Extensive snow cover in 2013 probably dispersed geese over larger areas in search of snow-free patches for feeding, thereby reducing grubbing intensity. At the largest known breeding site, both grubbing extent and intensity increased with more geese. Birds preferentially fed close to nests in previously grubbed wet habitat, probably aiding nest defence and permitting feeding on plants that were easier to remove from the soil. A greater impact on tundra vegetation may occur at nesting areas if the breeding population continues to grow. However, timing of snowmelt appears key in moderating the impact of disturbance on tundra vegetation since it controls spatial distributions of feeding geese. RÉSUMÉ La résilience de la végétation de toundra à la perturbation par les herbivores peut être faible et mener l'écosystème à changer d'état. Les oies à bec court Anser brachyrhynchus sont les herbivores les plus nombreux du Svalbard et perturbent la végétation en fouillant le sol à la recherche de biomasse souterraine de plantes (déracinement). Nous avons déterminé l'étendue du déracinement (occurrence de végétation perturbée) et son intensité (proportion de végétation perturbée) en 2006, 2007 et 2008 quand le nombre d'oies était c. 56 000 et en 2013 quand il a augmenté à c. 81 000. Malgré une augmentation de 36% de la taille de la population, l'étendue du déracinement en 2013 aux sites avant accouplement était similaire à celle de 2007-2008, mais l'intensité du déracinement était plus faible. Le couvert nival extensif en 2013 a probablement mené les oies à se disperser sur une plus grande superficie à la recherche de parcelles à découvert pour s'alimenter, réduisant ainsi l'intensité du déracinement. Au plus grand site d'accouplement connu, l'étendue et l'intensité du déracinement ont augmenté avec le nombre d'oies. Les oiseaux s'alimentaient préférentiellement à proximité des nids dans les milieux humides précédemment déracinés, favorisant probablement la défense des nids et permettant l'alimentation sur des plantes plus faciles à retirer du sol. Un impact plus important sur la végétation de toundra pourrait survenir dans les aires de nidification si la population continue de croître. Toutefois, la période de fonte des neiges semble être un modérateur important de l'impact de la perturbation sur la végétation de toundra puisqu'elle contrôle la répartition spatiale des aire...