Besoins de formation continue des psychoéducateurs et des psychoéducatrices du Québec et besoins spécifiques des diplômés récents

Abstract

L’étude vise à identifier les besoins de formation continue des membres de l’Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec (OPPQ) et à explorer les différences entre les membres nouvellement diplômés (depuis moins de 5 ans) et les autres membres. Une enquête en ligne a été réalisée entre le 15 mai 2014 et le 15 août 2014. Mille trente-quatre (1034) membres ont accepté de répondre au questionnaire dont 174 (16,8 %) membres récemment diplômés. Les résultats montrent qu’il existe des besoins en formation continue, et ce, principalement pour les compétences liées à la démarche d’évaluation, à l’exercice du rôle-conseil et au soutien aux personnes ou aux groupes. Les diplômés récents se distinguent des autres membres : 1) en se montrant généralement plus intéressés à suivre une formation pour un bon nombre de compétences; et 2) concernant le niveau de formation souhaité où ils sont proportionnellement plus intéressés à suivre une formation de niveau intermédiaire et moins intéressés à suivre une formation de base ou avancé.The aim of the study was to identify the continuing professional development (CPD) needs of the members of the Ordre des psychoéducateurs et psychoéducatrices du Québec (OPPQ) and to explore differences in this regard between new members (graduates of the past five years) and other members. To this end, an online survey was conducted from May 15 to August 15, 2014. Of the 1034 members that agreed to complete the questionnaire, 174 (16.8 %) were recent graduates. Results show that there is a need for CPD primarily regarding the competencies required to perform evaluations, provide counseling and support individuals and groups. Recent graduates differ from other members in two ways: 1) they are generally more interested in undergoing training for a large number of competencies; and 2) proportionally more are interested in intermediate-level training and proportionally fewer in basic- or advanced-level training

Analyse des sources professionnelles de soutien à la parentalité chez les mères d’enfants 0-8 ans.

“…Sachant que la discipline est un sujet particulièrement important aux yeux des parents (Combs-Orme et al, 2011; Devolin et al, 2013; Lavoie & Fontaine, 2016; Regalado et al, 2010), il importe que les professionnels soient bien outillés sur les conseils à donner. Malheureusement, les études montrent que ce n’est pas toujours le cas (Lawrence & Smith, 2009; Schenck et al, 2000; Tourigny et al, 2016; Wissow et al, 2005). De fait, les professionnels sont nombreux à puiser leurs connaissances sur la parentalité et la discipline à la télévision ou dans les journaux (Stipanicic & Boisvert, 2013), à même leur expérience professionnelle et personnelle à titre de parents (Lawrence & Smith, 2009) ou auprès de leurs propres parents (Hornor et al, 2015).…”

“…Or, une meilleure connaissance des caractéristiques des familles qui consultent permettrait de mieux comprendre les besoins des parents et d’adapter les interventions de soutien en conséquence, qu’elles proviennent de professionnels en santé, en santé mentale ou en éducation. D’ailleurs, plusieurs auteurs déplorent le fait que ceux-ci sont rarement formés ou outillés pour bien informer les parents ou les orienter vers les bonnes resources, et ce, peu importe leur secteur d’intervention (Bélanger-Sabourin, 2011; Lawrence & Smith, 2009; CSBE, 2012; Tourigny, Trudel, Bergeron, Joly, Verville & Lemieux, 2016; Wissow, Larson, Anderson & Hadjiisky, 2005). Par exemple, en regard de la discipline, les professionnels sont divisés sur les conseils à donner aux parents (Kaplan, 1996; Lawrence & Smith, 2009); certains éviteront d’aborder la question avec les parents (Lawrence & Smith, 2009; Wissow et al, 2005), d’autres adopteront une approche plus directe de confrontation (Bélanger-Sabourin, 2011), et certains iront même à proposer le recours à la punition corporelle (Schenck, Lyman & Bodin, 2000).…”

Pratiques et enjeux des stages en psychoéducation dans les universités québécoises

“…Les programmes doivent continuellement chercher à mieux préparer les étudiants pour qu'ils puissent être habilités à réaliser des évaluations psychoéducatives, à intervenir en contexte de vécu partagé et à exercer un rôle-conseil (Dionne, 2020;Renou, 2014). Bien que les activités de formation pratique des programmes contribuent au développement de ces compétences, une étude portant sur les besoins de formation continue montre qu'après la formation universitaire, il y aurait un besoin de poursuite de formation quant aux compétences reliées à la démarche d'évaluation et au rôle-conseil (Tourigny et al, 2016). De plus, les attentes à l'égard des diplômés se multiplient notamment en ce qui a trait aux exigences du projet de loi 21 modifiant le Code des professions et d'autres dispositions législatives dans le domaine de la santé mentale et des relations humaines, des normes de pratique de l'ordre et des évaluations de cas complexes plus nombreux.…”