“…En fait, le corpus d'ancien et de moyen français permet de voir que la flexibilité de ces fusions s'accroît en diachronie, parce que chacune des catégories était déjà présente dans la période antérieure. Nous avons montré ailleurs que la liberté, tant pour les termes d'adresse que pour les insultes, est totale et que rien n'empêche n'importe quel nom commun ou nom propre d'être employé en adresse par un locuteur, notamment grâce aux phénomènes de métaphore, de métonymie et de personnification, qui ont un très fort rendement dans le domaine de l'adresse (Lagorgette 1998(Lagorgette , 2002a ; Lagorgette et Larrivée en cours). Le critère lexical, même s'il va de soi que certains termes sont plus répandus dans l'usage (les titres notamment), ne peut donc seul permettre de repérer si un SN est un terme d'adresse ou non.…”