Autoreprésentation et hétérostigmatisation en bandes dessinées.

Abstract

Cet article vise à partir de trois bandes dessinées de Pahé à interroger l’espace (culturel, politique, hospitalier) suscité par le neuvième art où un auteur se départit des illusions constitutives de sa condition en se dessinant, c’est-à-dire en se pensant. Qu’apporte ce mode de figuration et d’auto-représentation contemporaine ? Qui met-on dans les cases et comment ? Ces nouvelles présences visualisées sont-elles source d’identification, de fierté, de reconnaissance ? Que recouvrent ces images ? Que condensent-elles ? Que traduisent-elles de nos sociétés, de leurs latences, de leurs espérances ? Dans cette recherche, la bande dessinée n’est pas envisagée comme une illustration ou une historiette allusive à la problématique de l’auto-représentation mais considérée comme un mode de connaissance capable de rendre compte des nuances, des transformations et des ruptures qui travaillent et façonnent les pratiques sociales tant individuelles que collectives.

The "Art" of the Right to the City: Interdisciplinary Teaching and Learning in Pointe-St-Charles

“…As theorist Boukala explains, comic making is something more than the visual transposition of a given issue or theme. It is, in itself, a multi-layer visual form of knowledge, which is capable of producing collective representations, rendering nuances, and inducing social and cultural transformations (Boukala, 2010). Within comics or graphic novels, the boundaries between the self and the others become merged into the words and images of a single piece: a graphic memory piece.…”

La réappropriation historique et culturelle par les mémoires graphiques autochtones

“…Profitant de la flexibilité théorique des frontières du médium et pour les besoins de mon travail d'analyse, j'ai pris la liberté d'inscrire les « mémoires graphiques » en tant que romans graphiques inspirés par l'expé-rience directe ou indirecte de sujets contemporains à l'intérieur d'univers temporellement, géographiquement et culturellement définis. Car, et tel que le souligne Hathaway, plusieurs des plus illustres romans graphiques, acclamés tant par la critique que par le public -pour ne nommer que Persépolis de Satrapi (2003), American Splendor de Pekar (1986) Bien que la bande dessinée ne constitue habituellement pas un sujet de prédilection de la recherche académique, on trouve un certain intérêt pour l'interdisciplinarité et, plus particulièrement, pour le médium graphique chez certains auteurs dont Ruby (1995), Grimshaw et Ravetz (2005), Boukala (2010), Sinclair (2013) et Henzi (2013.…”