Autodidaxies, XVIe-XIXe siècles. Jalons pour la construction d’un objet historique

De l’usage de la notion d’informel dans le champ de l’éducation

“…Des chercheurs québécois ont ainsi comparé l'expertise en matière de stratégie d'apprentissage d'un échantillon de personnes identifiées comme autodidactes à un échantillon de pédagogues (Danis & Tremblay, 1985). D'autres travaux mentionnent le rôle moteur de l'autodidaxie dans le développement des innovations, la formalisation des apprentissages dans les secteurs considérés s'effectuant dans un temps second d'institutionnalisation (Frijhoff, 1996). À l'inverse les dispositions à l'apprentissage hors des formes scolaires peuvent être développées à l'intérieur de celles-ci (Dumazedier & Leselbaum, 1992), comme le préconisait déjà Condorcet dans ses Cinq mémoires sur l'instruction publique (1994).…”

“…Cette caractéristique de l'autodidaxie en ferait une modalité légitime d'autoproduction de compétences chaque fois qu'apparaissent de nouveaux secteurs d'activités qui ne sont pas encore structurés par des logiques de formations académiques (Frijhoff, 1996). D'autres travaux identifient dans l'autodidaxie un modèle culturel d'apprentissage qui fait que l'on apprend sans s'en rendre compte (Caspar, 1996).…”

Le travail des élèves à la maison : une analyse didactique en termes de milieu pour l'étude

“…Soit ils « s'apprennent en apprenant ». Autrement dit, on est dans le cadre de l'autodidaxie, dont les limites ont été amplement répertoriées (Frijhoff, 1996). Soit il existe une aide à l'étude.…”

Learning marginality

“…Normally, when we speak of “education” we infer “ good education” and we exclude, with a moral sensibility, its opposite, “ bad education.” For many, only that is considered “education” that is the product of pedagogical systems whose organized activities are intended, clearly, to produce “ well educated,” that is to say, “ properly trained” youth. This has also been commonplace among historians of education, as is highlighted by Wilhelm Frijhoff's (1996) introduction to a special issue of the Revue d’Histoire de l’Education , dedicated to “Autodidaxies” (or forms of “self‐learning”), in which he underscores the necessity of investigating the multiplicity of educational experiences that take place outside of specifically educational institutions and that draw upon diverse sources of pedagogy. According to Frijhoff, however, we evaluate it (as a practice with a future, as something anachronistic or as simply an alternative method), self‐learning (and the autodidact) “pose to the educational sciences a key issue: that of understanding how far humans can autonomously access culture and their own destiny, and to what extent can any learning process presuppose a social and cultural interaction.” It is, as Frijhoff affirms, an uncomfortable question that touches the very foundations of the educational sciences and that, therefore, usually remains implicit.…”