Cet article se propose d’examiner l’incidence du rapport au savoir d’une professeure de philosophie sur l’évocation de sa pratique professionnelle. Il est constitué de l’analyse d’un entretien clinique à visée de recherche issu d’une thèse de doctorat en sciences de l’éducation d’orientation psychanalytique consacrée à l’enseignement de la philosophie au lycée. Si, depuis la récente réforme du baccalauréat, la philosophie peut être désormais abordée en partie en classe de première, à travers un enseignement optionnel d’humanités, toutefois, à la différence de nombreuses disciplines dont l’apprentissage débute très tôt dans une scolarité, c’est en terminale que les élèves des lycées en découvrent les rudiments. Que peut donc ressentir un enseignant de cette discipline lors de ce premier mois de cours de l’année scolaire et quelle part psychique inconsciente son rapport au savoir peut-il prendre dans l’évocation de cette période ?