Les plages de la côte orientale de la Tunisie passent aujourd’hui par une situation difficile qui se manifeste par une érosion très grave affectant plusieurs segments du littoral. Insignifiante auparavant, l’érosion s’est accélérée pendant les dernières décennies avec l’aménagement, en expansion rapide, du littoral pour devenir menaçante pour l’existence des plages et pour les aménagements eux-mêmes, imposant ainsi le recours parfois à des ouvrages de défense. L’érosion accélérée semble être en relation avec la nature de certains aménagements réalisés, les impacts imprévus de certaines interventions de défense et de correction et l’augmentation de la sensibilité des plages face aux tempêtes et aux situations de forte mer. Les exemples les plus représentatifs de cette évolution nous sont fournis par les plages de Kelibia et de Nabeul, au Cap Bon, et les plages de Sousse, de Dkhila et de Mahdia, au Sahel.