Anthropologie de la colonisation au Québec

De la bière, du fort ou du vin : peut-on boire sans ivresse chez les Amérindiens ?

“…Verdon, dans son ethnologie d'un village du Lac-SaintJean à la fin des années 1960, note d'ailleurs que « le samedi constitue une menace directe à la structure sociale par les activités de loisir qui culminent dans les excès du samedi soir. Ce dit soir, les jeunes et quelques hommes mariés quittent le foyer pour aller boire à l'hôtel, découvrant toute la tension existante dans les liens de filiation et d 'affinité » (1973, p. 223-224 (Verdon, 1973 ;Prévost et coll., 1986 Nous pensons, en fait, qu'il est important de différencier la consommation quotidienne de la consommation festive, ce sur quoi nous reviendrons plus loin. Ce que nous voudrions montrer ici, c'est que la disponibilité locale des différents alcools et l'histoire particulière de chaque communauté jouent sans doute un grand rôle dans les choix, et peut-être des goûts, des gens.…”

Préférence et limite de la préférence. Le mariage ‘des deux frères aux deux soeurs’ dans le comté de Charlevoix au Québec, 1900-1960*

“…Cette classification selon le sexe entraine un parallilisme sous-jacent dans la descendance sur deux ginirations. Gauldrie-Boilleau (1971[1932), Miner (1939), et Verdon (1973), on sait que le Quebec se caractirise surtout par la famille souche dans les vieux terroirs pleins. C'est i dire qu'h moins d'avoir des terres suffisamment grandes pour faire vivre plusieurs familles, on transmet le 'vieux bien' h un fils seulement, souvent un des derniers, et il y a cohabitation entre I'hiritiersuccesseur et ses parents.…”

“…i celle avanqie par Piddington (1961) pour les Franco-Manitobains de l'Ouest Canadien, qui estimait la formule parallele (les deux frires aux deux soeurs) deux i trois fois plus friquente que la formule croisie (un frire et une soeur h une soeur et son frire). Ces chiffres par contre semblent bien correspondre aux quelques exemples ginialogiques quibicois prisentis par Miner pour St Denis (1939), Verdon (1973) et Garneau (1986) pour le Saguenay, par Garneau (1988) pour la Mauricie, et par Loiselle (1996) pour la Gaspisie.…”

dissolutions matrimoniales, un phénomène latent dans le Québec des années 60

“…Je reprendrai ici les quelques auteurs qui ont traité, directement ou indirectement, de la question de la dissolution matrimoniale : Verdon (1973), Tremblay et al (1969), Letellier (1971) et Moreux (1969 Jamais aucun divorce n'a eu lieu ; dans les deux cas de séparation, l'un était le fait d'un individu très marginal, braconnier et alcoolique ; le second était le fait d'une personne aux facultés mentales affaiblies. Verdon 1973 : 104 La seule « entorse » aux règles du mariage énoncées par la morale catholique consiste en la présence (fréquemment observée en d'autres milieux paysans) d'un certain nombre de conceptions hors mariage quand les « fiançailles » ou promesses de mariage ont été échangées : les futurs conjoints auront quelquefois des « relations sexuelles complètes ».…”