“…Réduire ce métier au concept du sale boulot est cependant fort limitatif, et il importe de souligner l'importance du savoir-faire acquis sur le terrain par ces travailleurs. À travers ces tâches non spécialisées, les préposés pratiquent sans contredit un travail fondamental de care, c'est-à-dire un travail qui renvoie aux soins, à l'humain, à la globalité et à la relation sociale (Arborio, 2012;Aubry et Couturier, 2014a;Benelli et Modak, 2010;Saillant et Gagnon, 1999). Ils sont en effet détenteurs de savoirs profanes indispensables aux soins qu'ils ont à offrir, des savoirs qui se rattachent non pas à la science, mais, plutôt, aux compétences développées dans l'action, à leur manière d'être et d'agir avec les résidents (savoir écouter, savoir toucher en douceur, savoir entrer en relation et savoir s'adapter à chaque patient) (Arborio, 1996;Aubry et Couturier, 2014a).…”