Analyse des causes de destruction des produits sanguins labiles dans les établissements de santé : une étude multicentrique

Comment réduire rapidement la destruction des produits sanguins labiles à l’échelle d’un établissement de santé ? L’expérience du centre hospitalier de la Côte Basque

“…le taux de destruction des PSL en adoptant des mesures à plusieurs niveaux. Il est établi qu'environ un tiers des destructions seraient évitables ce qui représente au niveau national environ 1,6 million d'euros [9]. La prise en compte de ce problème a débouché ces dernières années sur la mise en place de mesures diverses au sein des ES qui se traduit par une baisse du taux de destruction.…”

“…La prise en compte de ce problème a débouché ces dernières années sur la mise en place de mesures diverses au sein des ES qui se traduit par une baisse du taux de destruction. En 2011 celui-ci était à 1,38% [2] et en 2016 à 0,90% dans une étude effectuée sur quinze ES 5 français mais avec une grande variabilité selon les structures (extrêmes : 0,19 à 1,80%) [9].…”

“…Les deux tiers des destructions sont le fait de services prenant en charge des patients à risque hémorragique : chirurgie, obstétrique, réanimation, urgences [9]. En outre, 70% des destructions sont en lien avec l'évolution clinique du patient ou une prescription en excès [9].…”

“…Le Centre hospitalier du Havre teste actuellement l'intérêt d'une affichette collée sur les containers de transport des PSL rappelant aux soignants les cinq points à vérifier avant d'aller chercher des CGR: taux d'hémoglobine, consentement du receveur, température, tension artérielle, existence d'une voie veineuse [11]. La délivrance unitaire des CGR est une mesure efficace que nous avons adoptée comme d'autres équipes avant nous [9]. Le conditionnement unitaire des CGR à destination des véhicules du SMUR a prouvé ici aussi son intérêt.…”

“…Le conditionnement unitaire des CGR à destination des véhicules du SMUR a prouvé ici aussi son intérêt. Les plaquettes constituent le type de PSL le plus détruit dans notre centre (environ 40% des produits versus 5,4% dans l'étude nationale multicentrique [9]). La réduction de la destruction des plaquettes qui était dans notre expérience peu marquée entre 2016 et 2017 est à l'inverse très spectaculaire sur les six premiers mois de 2018 (Tableau 2).…”