Les collectivités locales font face aujourd'hui à des évolutions importantes quant à l'utilisation d'outils de contrôle de gestion nécessaires au suivi de la performance de leurs services. Ainsi, l'objectif poursuivi dans cet article est de présenter et analyser les informations obtenues lors de l'enquête quantitative. Afin d'obtenir une vision globale d'outils de gestion utilisés dans les services visités, une classification ascendante hiérarchique (CAH) sur le logiciel SPSS version 10.00 a été effectuée.Mots clés : performance, outils de contrôle de gestion, services publics municipaux, classification ascendante hiérarchique.
IntroductionEn contrôle de gestion, les systèmes de mesure de la performance dans les organisations ont longtemps été réduits à leur seule dimension financière (conception unidimensionnelle). Les mesures de performance étaient donc définies comme l'utilisation des indicateurs quantitatifs pour évaluer les activités, les efforts et réalisations (Burns et Waterhouse, 1975). La dernière décennie a été marquée par de nombreuses études développées dans les collectivités locales aussi bien en Europe qu'en Amérique du nord. Ammons et Rivenbark (2008) estiment que la mesure de la performance semble être la meilleure méthode pour atteindre une grande responsabilisation dans les gouvernements locaux. Bien que ces indicateurs soient moins faciles à mesurer (Politt, 1986), ils ont pour impact significatif sur la performance financière (Saïd A.A. et al., 2003).Ainsi, comme le remarque OUCHI W. (1979), « Le problème de l'organisation est d'obtenir la coopération entre un grand nombre d'individus ou d'unités qui partagent seulement et partiellement des objectifs convergents ». Cette remarque est particulièrement marquée par des frontières internes. En particulier, l'opposition qui sépare les administrations et les techniciens est ancienne et profonde. Elle se manifeste, soit par une ignorance polie, soit par des dissensions entre des hommes ayant des formations et des logiques différentes, voire contradictoires (ROUSSARIE O., 1995). Auparavant, le pouvoir se trouvait essentiellement entre les mains des techniciens, dont dépendaient les grandes réalisations si chères aux élus. Aujourd'hui, le secrétaire général, le directeur financier et le contrôleur de gestion semblent occuper une place de plus en plus importante. Ils ont la responsabilité de la maîtrise des charges, la réduction des coûts afin de dégager un maximum d'autofinancement pour réaliser ces gros investissements, toujours aussi chers aux élus. L'écart grandissant qui sépare les techniciens des administratifs, produit un choc de cultures. Les principes de gestion, l'adoption d'une approche mercatique, d'un système de contrôle de gestion incitent les élus à être plus à l'écoute des spécialistes, des gestionnaires. Les élus font ensuite exécuter leurs choix, établis à partir des avis du secrétaire général, qui devient le véritable directeur général de l'organisation municipale, du directeur des services financiers, qui déterminent la possibili...