Key words: drought adaptation, groundnut, leguminous, selection criteria, physiological and molecular responsesL'arachide est cultivée sur près de 25 millions d'hectares, dans l'ensemble de la zone tropicale mais aussi en zone tempérée, jusqu'à 40°de latitude Nord, aux États-Unis et en Chine. Sa remarquable plasticité face aux températures et aux besoins en eau explique l'extension de sa culture dans ces zones marginales, où les étés chauds lui permettent d'achever son cycle [1]. Au Sénégal, l'arachide (Arachis hypogaea L.) constitue la principale source de revenus agricoles et concourt largement à l'alimentation humaine et animale. Elle est cultivée sur près d'un million d'hectares. Dans ce pays, la culture de l'arachide est établie depuis un siècle dans les zones les plus sèches (zones sahélienne et soudano-sahélienne) qui sont aussi les plus touchées par les changements climatiques récents qui ont abouti à une spectaculaire « avancée du désert » (figure 1). Au niveau de ces aires de culture, aucune autre espèce agricole, pas même le mil ni, a fortiori, le sorgho, n'est en mesure de générer une quantité de matière sèche à l'hectare aussi importante. La parfaite adéquation de la plante aux sols très sableux de cette région, l'intégration naturelle de cette légumineuse dans une alimentation basée sur les céréales, de même que dans la rotation culturale et ses utilisations très variées sont les atouts majeurs de cette culture dans les pays sahéliens. La sécheresse est largement reconnue comme le premier facteur limitant la production agricole mondiale [2][3][4]. Globalement, 35 % de la superficie cultivable peut être classée comme aride ou sub-aride et, sur ce qui reste, 25 % des superficies au moins sont régulièrement soumises à des périodes de sécheresse [5]. De plus, les zones touchées sont en progression car l'un des dangers majeurs et avéré de « l'effet de serre » est l'élévation des températures qui accroît les risques de sécheresse. La bonne gestion de la ressource en eau est donc une nécessité économique et écologique [6]. En Afrique, où la culture pluviale est très largement majoritaire, la sécheresse est une contrainte permanente de la production agricole [7]. Depuis les changements climatiques intervenus au début des années soixante-dix, le problème se pose de manière particulièrement aiguë en termes d'alimentation voire de survie des populations rurales des régions subsahariennes. L'approche scientifique la mieux à même d'accroître l'adaptation des plantes à la sécheresse n'est pas clairement définie au niveau de la recherche agronomique. Les choix méthodologiques des Article disponible sur le site http://www.ocl-journal.org ou http://dx