Since 2010, there has been a proliferation of literature (newspaper articles and scholarly publications) on the recent uprisings in some Arab countries. This article focuses on the way the academic articles have perceived the Arab uprisings and the ways in which we portray them in scientific discourse, taking into account the social forces that come into play in the production of knowledge. In line with Bruno Latour, this study analyzes (1) what knowledge on the Arab uprisings is made of; (2) who produces and who frames the debate (network of authors); (3) semiotic analysis; and (4) quantitative measures of sociological markers,' such as discipline, language, and institutional affiliation. The study is based on a database of around 519 articles (from Web of Science, Scopus, E-Marefa, Cairn) dealing with the Arab uprisings from January 2011 up to now.Il y a eu depuis 2010 une prolifération de littérature (articles de presse et publications scientifiques) sur les révoltes de ces dernières années dans certains pays arabes. Cet article est consacré à la façon dont les articles scientifiques ont perçu les révoltes arabes et à la façon dont nous les décrivons dans le discours scientifique, en tenant compte des forces sociales qui entrent en jeu dans la production du savoir. Dans la lignée de Bruno Latour, cet article analyse (1) de quoi est composé le savoir sur les révoltes arabes ; (2) qui produit et délimite le débat (le réseau d’auteurs) ; (3) l’analyse sémiotique ; et (4) les mesures quantitatives de « marqueurs sociologiques » tels que la discipline, la langue et l’affiliation institutionnelle. L’étude s’appuie sur une base de données de quelque 519 articles (tirés de Web of Science, Scopus, E-Marefa, Cairn) qui traitent des révoltes arabes de janvier 2011 à aujourd’hui