“…L'exemple américain donne l'opportunité d'analyser, avec un recul de dix ans, les conséquences de ce type de loi qui, en réalité, permet à l'industrie de bénéficier de six mois de prolongation de brevet pour les agents thérapeu-tiques les plus intéressants d'un point de vue financier, mais pas du point de vue de l'innovation et de l'intérêt des patients. Entre 1989 et 2000, la FDA a estimé que 76 % des nouveaux agents thérapeutiques homologués ne représentaient que de très modestes innovations par rapport aux traitements déjà existants alors que leur prix moyen était deux fois plus élevé [15]. En France, la revue Prescrire (janvier 2008) confirmait, à partir d'un bilan de cinq années d'analyse de médicaments psychotropes, une panne de l'innovation mais un dérapage des prix.…”