“…En effet, bien que certaines études longitudinales comme le Christchurch Health & Development Study (p. ex., Fergusson et al, 1996) aient documenté les liens entre l'agression sexuelle à l'enfance et les problèmes de santé mentale survenus subséquemment, à notre connaissance, seule une étude québécoise a documenté l'évolution de ces problèmes dans le temps (Dion et al, 2015) et aucune n'a documenté l'évolution des problèmes de santé physique ni le recours aux services médicaux chez les jeunes victimes, que ce soit pour des problèmes de santé physique ou de santé mentale. L'étude de Dion et al (2015), effectuée auprès de cohortes de plus de 600 adolescents québécois fréquentant l'école secondaire, a révélé que la détresse psychologique initiale était plus élevée pour les jeunes qui rapportaient une agression sexuelle avant l'âge de 14 ans en comparaison de ceux qui ne rapportaient pas une telle agression, et cette élévation initiale de la détresse psychologique demeurait présente tout au long des dix années couvertes par l'étude.…”