A Propos du Nom Del'oasis de Koufra Chezles Gégraphes Arabes Du XI^e et du XII^e Siècle

Abstract

Dans une étude publiée en 1939 et traitant d'une oasis appelée S. b.rū par le géogrphe arabe al-Bakrī (1067–8) et D.b.r par l'auteur anonyme du Kitāb al-Istibsār fī 'agā’ib al-amsār (1191), oasis dont le centre porte le nom de Ŝ.b.rū dans le traité géographique d'al-Idrīsī (1154), nous avons essayé d'identifier ce lieu avec le groupe d'oasis de Koufra de nos cartes. Selon toute vraisemblance, Koufra était, dans le haut Moyen Age, une étape sur la grande voie saharienne, dont parlent certains géographes arabes médiévaux, à partir d'Ibn al-Fakīh al-Hamadānī (902–3), et qui reliait le pays de Gāna, dans le Soudan occidental, fameux par ses mines d'or, à l'Egypte. Cette voie, qui nous montre que les Egyptiens s'intéressaient depuis longtemps au commerce de l'Afrique occidentale, partait probablement de Koumbi Saleh actuel, ruines situées en Mauritanie du Sud et identifiées par la plupart des savants avec la capitale du royaume de Gāna. Elle passait, ensuite, conformément à un passage de l'ouvrage d'al-Fakīh al-Hamadānī, par les territoires de trois peuples noirs: Kūkū (aussi: Kawkaw), M.r.nda et M.rāwa, et aboutissait au Wabat Mir (« Les Oasis de l'Egypte »), c'est-à-dire a 1'Oasis de Dakhla et de Kharga. De ces trois « peuples » noirs, le premier, à savoir: Kūkū (Kawkaw), n'est pas inconnu aux autres géographes arabes médiévaux qui mentionnent un royaume et une yule de ce nom. Il s'agit du royaume négre, jadis puissant, de Songhaï et de sa capitale Gao située sur la boucle du Niger. A en croire al-Ya'kūbī, géographe et historien arabe, écrivant dans la deuxième moitié du IXe siècle (ii mourut en 897 de notre ère), c'était un important état soudanais dont la puissance égalait, a cette époque, celle du royaume de Gāna.

Remoteness is power: disconnection as a relation in northern Chad

“…Descriptions of the area situated between Fazzān, the country of the Nuba in contemporary Sudan, and Kanem remain vague, and the absence of continuity in ethnonyms and even toponyms is striking. Several authors have attempted to find historical precedent for the term ‘Tubu’, but have failed (Lewicki : 296), and instead launched into speculations over the relationship between the Garamantes of Roman times and the contemporary Tubu (Rohlfs : 254). In itself, this is not remarkable; in fact, it is the longevity of names and social categories elsewhere in North Africa and the Sahara that requires explanation (Berque ).…”

“…But a similar observation can be made regarding toponyms. Kanem and Kawār are already mentioned by al‐Idrīsī in the 12th century, yet even Tibesti, adjacent to them, which is the highest mountain range in the Sahara, remains unidentified for centuries, while an oasis as rich in water as Kufra keeps changing its name (Lewicki ). Until the early 20th century, Borkou and Tibesti were both commonly called Waddaï, again after an empire (el‐Tounsy : 513; Hassanein Bey : 206); and even in early colonial sources dating from the early and mid‐19th century, the toponymy is uncertain and changing.…”