“…En revanche, force est de constater que, depuis son émergence et son renforcement, cette théorie ne s'est guère préoccupée d'environnement (Lipietz, 1995) et moins encore de développement durable. Certes, ces dernières années, un certain nombre de contributions sont à relever qui visent à rapprocher "régulation" et "problématique environnementale" (Gibbs, 1996 ;Becker, Raza, 2000 ;Zuindeau, 2001 ;Gendron, 2001 ;Rousseau, 2002), mais, pour autant, il est clair que ne s'est pas constituée une complète analyse régulationniste de l'environnement. À supposer que les prémices existants soient prolongées et approfondies, une telle analyse aurait pour objet de préciser les liens généraux entre les concepts fondamentaux de la théorie de la régulation (régime d'accumulation, mode de régulation, formes institutionnelles, mode de développement…) (Boyer, Saillard, 1995) Une intuition forte et un début de démonstration soutiennent, en effet, l'idée que les externalités environnementales sont variables, dans leur mode de formation et dans leur mode de régulation, suivant les régimes économiques en vigueur (Zuindeau, 2001).…”