Les formations interdisciplinaires : problèmes, expériences, perspectives

Jollivet, Marcel; Carlander, Marie-Alix

doi:10.1051/nss:2008047

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“…Enfin, il est parfois compliqué de séparer l'encadrement scientifique direct de la thèse de l'environnement plus large de socialisation professionnelle du doctorant qui oriente également sa recherche (Pole, 1998), voire le revendique comme un travail collectif (Pontille, 2008). Une vision dynamique cet encadrement collégial, situé dans des environnements collaboratifs larges participant de l'encadrement informel (Malfroy, 2005;Guerin et al, 2011) reste donc à construire pour comprendre comment se construisent les pratiques collaboratives (Mérini et al, 2020) (Jollivet et Carlander, 2008), de l'instrumentalisation d'une discipline utilisée comme outil pour faire avancer une question dans une autre discipline à la construction d'une question de recherche à l'interface entre plusieurs communautés scientifiques. Mais ces différentes formes de collaboration entre disciplines, parfois objet de typologies (Huutoniemi et al, 2010) ou de programmes doctoraux (Manathunga et al, 2006), restent peu connues lorsqu'il s'agit de thèses, et les formations à l'interdisciplinarité rares en France (Jollivet et Carlander, 2008).…”

Section: Repenser Les Fonctions Respectives Du Doctorant Et De Ses En...unclassified

L’encadrement collégial : complexité et enjeux pour la professionnalisation de l’accompagnement doctoral

Girard¹

2023

ripes

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l'encadrement des doctorants renvoie à un paradigme « d'ouverture encadrée » (Gérard et Daele, 2015), qu'il s'agisse d'ouverture vers les autres, vers l'international, ou vers d'autres professions et disciplines. Cela semble aller de pair avec un décloisonnement du binôme doctorant -directeur de thèse, avec les Comités de Suivi de Thèse, mais aussi le renforcement de la dimension collégiale de l'encadrement doctoral 1 , reconnue comme un moyen pour « améliorer les processus d'encadrement scientifique » 2 . Mais si le « taux d'encadrement », c'est-à-dire le nombre de doctorants encadrés par directeur de thèse, est régulé par les Ecoles Doctorales (ED) 3 , le rapport inverse, celui du nombre d'encadrants impliqués dans l'encadrement d'un doctorant, reste peu visible dans les études et statistiques sur le sujet. Le dernier rapport ministériel sur le doctorat en France (Kallenbach et al., 2020, p. 24) présente encore l'encadrement comme une « relation duale et personnelle entre le doctorant et son directeur de thèse », alors que seulement un tiers des doctorants de Paris-Saclay sont dirigés par un seul directeur (Pommier et al., 2022). Cette responsabilité est néanmoins « partageable seulement avec un co-directeur » (Kallenbach et al., 2020, p. 23), ce que certaines ED qualifient de codirection, avec partage de responsabilité, différenciée du co-encadrement qui est « un constat que l'on fait à la fin de la thèse, bien sûr en accord avec le(s) (co)directeur(s), et dont l'ED n'est pas nécessairement informée officiellement » (ED L'encadrement collégial : complexité et enjeux pour la professionnalisation d... Revue internationale de pédagogie de l'enseignement supérieur, 39(1) | 2023 L'encadrement collégial : complexité et enjeux pour la professionnalisation d... Revue internationale de pédagogie de l'enseignement supérieur, 39(1) | 2023

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L’encadrement collégial : complexité et enjeux pour la professionnalisation de l’accompagnement doctoral

Girard¹

2023

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“…Le besoin d'interdisciplinarité n'est pas nouveau, mais sa mise en oeuvre, encore incomplète, doit se poursuivre. Des formations interdisciplinaires ont vu le jour (Jollivet et Carlander, 2008), et c'est grâce à ces formations que notre génération peut aujourd'hui commencer à jouer plus largement ce rôle de « passeurs de frontières » que Marcel Jollivet appelait de ses voeux (Jollivet, 1992).…”

Section: Le Débat Climatique Et Le Besoin D'interdisciplinaritéunclassified

Témoignage de quatre étudiants engagés pour la réussite de la COP 21

et al. 2015

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Nous sommes quatre étudiants rassemblés par notre intérêt pour les enjeux climatiques. Nos études respectives nous ont fait découvrir cette problématique sous des angles différents : climatologie, sociologie, sciences politiques ou économie. Cependant, face à l'ampleur des impacts décrits par la science, il nous a semblé que l'étude académique du changement climatique n'était plus suffisante. Nous nous sommes donc engagés dans des associations offrant la possibilité d'agir avec d'autres jeunes, passionnés par les mêmes problématiques.C'est au sein de l'association étudiante internationale CliMates que nous nous sommes rencontrés. CliMates se présente comme un think and do tank capable de construire un regard informé en mobilisant, dans un cadre participatif et ouvert, des éléments d'expertise sur les sujets complexes du changement climatique et en faisant travailler ensemble des jeunes de formations différentes. C'est d'ailleurs dans cette dynamique interdisciplinaire que s'inscrit l'écriture de cet article.Nous souhaitons exprimer ici notre ressenti sur les possibilités d'action vis-à-vis du changement climatique en tant que jeunes acteurs commençant à prendre part à ces dynamiques complexes. Nous voulons aussi transmettre le message que notre génération, loin d'assister désemparée et impuissante aux débats, s'approprie la question du changement climatique et se veut porteuse de solutions. Le débat climatique et le besoin d'interdisciplinaritéEn tant que nouveaux venus parmi les acteurs aux prises avec les enjeux climatiques, nous sommes frappés par l'influence qu'a eue la controverse climatosceptique sur les débats auxquels nous avons pu assister (Zacai et al., 2012). Les chercheurs tâchent de se prémunir de tout discrédit, ce qui les pousse à mettre systématique-ment en avant les incertitudes entourant leurs résultats. Ces précautions, bien que justifiables du point de vue de la rigueur scientifique, brouillent le message destiné aux décideurs et au grand public, pour qui il est difficile de discerner les certitudes parmi les incertitudes. Ce bruit de fond prend d'autant plus d'ampleur que les incertitudes ne se limitent pas au seul domaine de la climatologie. En effet, l'étude des mesures envisageables en matière d'atténuation et d'adaptation, l'arbitrage entre les différentes actions à mener, et leur réalisation effective, relèvent de bien d'autres sphères.Cette multiplication des incertitudes peut créer des barrières à l'action. Cependant, il nous semble que la meilleure façon de les surmonter est de montrer que la prise de décision permet de réduire le champ des incertitudes. En effet, malgré l'étendue des phénomènes qu'il reste à comprendre sur le changement climatique, les informations disponibles sont déjà largement suffisantes Natures Sciences Sociétés, 23, supplément, S122-S125 (2015)

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“…» Ces quelques mots, utilisés pour décrire en 2008 les formations interdisciplinaires (Jollivet, 2008b, p. 13), ont particulièrement résonné, plus de dix ans après, à nos oreilles de doctorants. Le recours fréquent à une interdisciplinarité que nous considérons élargie (Jollivet, 2008a), mélangeant l'écologie scientifique aux sciences politiques, à l'anthropologie ou à la géographie, et encouragée par notre équipe de recherche « Trajectoires ÉcologiqueS et Sociétés » (TESS) au sein du laboratoire ESE 4 , ne nous libère pas des questionnements méthodologiques et épistémologiques inhérents au travail de « bricolage » souligné ci-dessus. Dans nos expériences respectives, plusieurs aspects nous ont ainsi semblé problématiques : lacunes méthodologiques dans la pratique de nouvelles disciplines, constitution du comité de suivi de thèse, choix des journaux dans lesquels publier, dialogue avec des scientifiques de cultures disciplinaires différentes.…”

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La thèse interdisciplinaire en sciences de l’environnement, des défis à relever et des opportunités à saisir : regards de doctorants

2020

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Les incitations croissantes à l’interdisciplinarité viennent modifier les pratiques de recherche dès le doctorat. Les doctorants faisant le choix de l’interdisciplinarité peuvent se trouver livrés à eux-mêmes face aux défis méthodologiques et épistémologiques que cette approche peut entraîner. Ce texte témoigne d’un projet initié et conduit par trois doctorants se revendiquant d’une pratique interdisciplinaire des sciences de l’environnement. Il présente et analyse les résultats d’un questionnaire diffusé auprès de doctorants en sciences de l’environnement en France, notamment suite à une conférence organisée sur le thème de la thèse interdisciplinaire. L’article propose aussi des pistes de réflexion pour une meilleure intégration de l’interdisciplinarité dans le parcours doctoral.

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Les formations interdisciplinaires : problèmes, expériences, perspectives

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L’encadrement collégial : complexité et enjeux pour la professionnalisation de l’accompagnement doctoral

L’encadrement collégial : complexité et enjeux pour la professionnalisation de l’accompagnement doctoral

Témoignage de quatre étudiants engagés pour la réussite de la COP 21

La thèse interdisciplinaire en sciences de l’environnement, des défis à relever et des opportunités à saisir : regards de doctorants

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