Le jeu de l'enfant et la construction sociale de la réalité

Abstract

Résumé L’enfance est un objet que les sociologues étudient peu. Les activités ludiques ne constituent pas non plus un champ de recherches sociologiques reconnu. La socialisation est encore souvent perçue en tant qu’intériorisation des normes et des valeurs culturelles. Nous proposons ici d’articuler ces trois champs, pour suggérer que les activités ludiques sont une entrée heuristique pour étudier les processus de construction sociale de la réalité et des identités. Après avoir défini sociologiquement ces trois champs, il est proposé une relecture de divers travaux montrant la pertinence de cette problématique.

Using group role-playing games with gifted children and adolescents: A psychosocial intervention model.

“…We argue that play may fulfill this function, as well. Gaussot (2002) recognized play as an activity integrating both interactive and social dimensions. Children experiment in the social world through their interactions with others in conjunction with their values systems.…”

KASP: A Cognitive-Affective Methodology for Designing Serious Learning Games

“…However, games can have another purpose other than fun, and can position themselves as a teaching tool bringing together playfulness and learning at a time. Also, Gaussot [7] describes the game as an educational means contributing to the emotional, sensory, motor, cognitive, intellectual and social development of the individual.…”

The value of games and laughter as a framework for work analysis and development

“…Dans le premier mouvement, le sujet est pénétré par le monde extérieur par l'intermédiaire du jeu (version passive) ou s'approprie le monde extérieur par le jeu (version active). Selon cette perspective, le jeu est conçu comme un vecteur de socialisation (Gaussot, 2002). Dans le second mouvement, le sujet concrétise par le jeu, et donc l'imaginaire, ce qu'il ne réalise pas dans le « monde réel ».…”

“…En riant ensemble, les personnes « manifestent une complicité […] comme si la chose qui soudain surgissait, était matériellement visible à leurs yeux à tous deux » (Derycke, 2006, p. 16). Le témoin du rire, ne pouvant partager ce souvenir, est (Gaussot, 2002 ;Winnicott, 1971 Les analyses ont été conduites de façon à formaliser la variabilité des gestes professionnels, d'en comprendre les déterminants, les logiques opératoires en intégrant les ressentis des opérateurs (Brunet & Riff, 2009). À partir d'un positionnement inspiré du courant de « l'action située » (Grison, 2004) et de celui de la « clinique de l'activité » (Clot, 2004a), les gestes sont considérés comme étant à la fois « situés », c'est-à-dire construits en situation et « emmaillés » dans une histoire transpersonnelle de gestes passés, suspendus ou empêchés (Clot, 2008).…”