“…La prégnance des représentations sociales associées à l'apprentissage et à l'enseignement professionnel se traduit, paradoxalement, par une forme d'invisibilité de ces voies de formation et de leurs publics dans les travaux de recherche. Les réformes des programmes et des filières de formation sont incomparablement plus commentées, voire combattues, lorsqu'elles touchent au lycée général et technologique que lorsqu'elles concernent le lycée professionnel (Troger, Bernard, Masy, 2016) ; un simple regard sur les reportages proposés chaque année dans les journaux télévisés au moment des épreuves du baccalauréat suggère la prééminence des épreuves classiques et des lycéens des filières générales (Krop et Lembré, 2018). Le constat doit être étendu à l'histoire de l'enseignement technique et professionnel, dont les étapes institutionnelles sont certes mieux connues, sans pour autant que les acteurs -à commencer par les élèves -aient été l'objet de travaux approfondis (Caspard, 1989 ;Tanguy, 2000 ;Pelpel et Troger, 2001 ;Lembré, 2016).…”