“…Elles rappellent le rôle joué par des étudiantes de cycles supérieurs de l'Université Laval qui ont été parmi les premières géographes du Québec à s'approprier une perspective féministe pour appréhender les rapports entre les sexes qui, plus tard, deviendront les rapports sociaux de genre à l'espace (Risi, 1986; Rose, 2018; Séguin, 1989). Tandis que les premiers travaux de géographie féministe au Québec abordent la géographie urbaine et économique en particulier (Rose et Chicoine, 1989; Séguin, 1989; Villeneuve et Rose, 1986, 1995), Martin et Latendresse (2019) constatent qu'à partir des années 2000 et surtout 2010, de nouvelles générations de chercheur·e·s féministes (professeur·e·s et étudiant·e·s) émergent dans différents institutions universitaires et se penchent sur une diversité de préoccupations (représentation et participation politiques, coopération internationale, peuples autochtones, enjeux agroalimentaires, questions environnementales, etc.). Cependant, pour ces autrices, il est paradoxal de constater que, bien que les travaux abordés par le biais de perspectives féministes se soient élargis et diversifiés, les géographies féministes semblent encore en marges de la géographie au Québec.…”