Cet article se propose de mobiliser l’approche historico-didactique pour analyser la forme scolaire sous l’angle de la rupture, considérée comme un angle d’analyse didactique de celle-ci. La rupture, qu’elle s’inscrive dans l’histoire de la Révolution française ou de la pédagogie libertaire, sera articulée aux diverses formes d’engagements des jeunes d’aujourd’hui. Elle servira dès lors à questionner la responsabilité sociale de la de l’histoire telle qu’elle peut s’exprimer dans le cadre de la forme scolaire. Dans une seconde partie de l’article, il s’agira de voir comment l’engagement est un véritable point de friction entre la forme scolaire et les savoirs didactiques, ce qui permet de questionner la capacité émancipatrice de la didactique en s’intéressant aux savoirs pour agir sur le monde. C’est une invitation à appréhender la didactique sous l’angle de « l’engagement des savoirs » pour faire référence à l’ouvrage La saveur des savoirs (Astolfi, 2008).