Commentaire sur « L´engagement politique des “intellectuels” » de Sophie de Mijolla-Mellor

Abstract

Ce texte est centré sur la critique permanente à une opposition entre l’homme intellectuel et l’homme d’action, ayant pour fil conducteur la thématique de la passion, dimension affective impliquée aussi bien dans la production théorique de la part de son créateur que dans la répercussion sur les « hommes d’action », dont l’action concrète veut être légitimée par ces idées, et dans la résonance sur la « masse » d’auditeurs qui le suivent. Il est alors possible de préciser la façon dont raison et croyance opèrent dans un régime d´interventions réciproques, soumises aux mêmes risques impliqués en une « immobilisation dogmatique ». La question de la réactivation de « l’archaïque », mobilisée par certaines circonstances et susceptible d’être observée dans le rapport de la figure du leader avec la masse, nous renvoie au rôle proéminent des notions d’action et de représentation de mot ( Wortvorstellung ) présents dans des textes freudiens séminaux, où s’accentue l’importance cruciale du mot écouté en tant que support de la situation primordiale de précarité.